12.05.08: RESUME - Couverture, titre et date de sortie

Well, I’m finally in the home stretch with Brisingr. It took an enormous amount of effort to finish the first draft, but it is finished now, and I couldn’t be more relieved. At the moment, I’m busy chewing my way through the editing, which has been a surprisingly enjoyable experience this time around. The hardest part is having to excise material that I spent days, and sometimes weeks, laboring over. However, as most any writer will tell you, just because you spent ten days slaving over a certain scene is no reason to keep it in the final manuscript. The only question that matters is whether the scene contributes to the book as a whole. If not, then it must go.

I have to say, I love the cover of the new book. I think that John Jude Palencar really outdid himself with this one. It feels right for the book too; Brisingr is the longest and most intense entry in the series so far, and his art reflects that. Someday, I’d like to see him paint the Ra’zac as well. The Ra’zac and Angela the Herbalist. . . . Together. Yup. That would be interesting.

Winter has yet to release its clutches on our valley here in Montana. Just today, we had another whiteout snowstorm and eight inches of snow. I shouldn’t be surprised, though. At one time or another, it’s snowed during every month of the year in Paradise Valley.

In other news, the literary world recently lost Arthur C. Clarke, the last of the Big Three science fiction authors. (The others being Heinlein and Asimov.) Each of the three wrote books that had a profound influence on me while growing up. In Clarke’s case, it was Rendezvous with Rama, Childhood’s End, and 2001. Arthur C. Clarke was one of the greatest prophets and visionaries of our time, and the world is a poorer place without him. May the memory of him live forever among the stars.

Also, on a more personal note, we just had to have our dog, Annie, put down. I mention it because she was as much a member of the family as any one of us, and because it was she, more than anyone, who provided the basis for Saphira’s character. Annie was a mutt: half cocker-spaniel and half Australian Shepherd dog, knee-high and full of wiggles. She looked nothing like a dragon, but she was more like Saphira than you might imagine.



We got Annie as a puppy in 1994, and my sister and I grew up playing with her along the banks of the Yellowstone River. I remember coaxing her into a deep hole I had dug and sitting with her in the cool shadows, watching the clouds scurry past far overhead. I remember running through the snow late at night, shouting her name, frantic because I thought she might be lost. I remember wrestling with her. I remember watching her do the most horrific things to baby mice. I remember her wet nose, and the smell of her fur, and the expressions on her face. I remember walking with her through a gigantic herd of cows, and all of the cows forming a tight circle around us and mooing as loudly as they could, eager to defend their calves from the little wolf in their midst. The cows scared me, but they never scared her. More than once, we saw Annie playing with a wild fox out in the fields. She loved walks so much, we had to spell the word out, else she became so excited, we had no choice but to take her out. Her energy and enthusiasm seemed boundless.

In the past few years, though, various aches and pains began to slow her down, and eventually, they left her in so much distress—along with the stroke she had yesterday—the kindest thing we could do was relieve her of her suffering.

Annie was as good a friend as I have ever known. I shall miss her for the rest of my life. She taught me more about life and death and the art of living than any philosopher. She taught me that happiness consists of five things: food, sleep, exercise, being with your pack, and freedom from pain. Everything else is extraneous.

Over the years, Annie gave me several scars, the biggest ones being bite marks on my forearms, which were my own fault, not hers. Now that she is gone, I wish I had more scars from her, for they are the only things I have to remember her by. And I wish I had taken her on just one more walk.

Stydja unin mor’ranr, Annie. May the ground squirrels whisper your name in terror for generations to come.

Christopher Paolini

Bien, j’arrive finalement au terme de Brisingr. Ca a pris un énorme effort de terminer le premier jet, mais c’est fini maintenant, et je ne pourrais être plus soulagé. Pour le moment, je suis occupé à revoir mon travail pour l’éditeur, ce qui est une surprenante et agréable expérience. La plus dure partie est de devoir disséquer des passages, dont j’ai pas passé des journées, parfois des semaines, à travailler dessus. Cependant, comme tous les écrivains vous le diront, ce n’est pas une raison que, juste parce que vous passez 10 jours sur une certaine scène, celle-ci soit gardée dans le manuscrit final. La seule question qui importe est la façon dont la scène contribue au livre, comme un tout. Si « non », alors elle doit disparaître.

Je dois dire, j’adore la couverture du nouveau livre. Je pense que John Jude Palencar s’est réellement surpassé pour celle-ci. C’est comme pour le second livre ; Brinsingr est le plus long et le plus intense de la série, et l’art du dessin reflète ça. Un jour, j’aimerais le voir peindre un Raz’ac. Les Raz’acs et Angela, l’herboriste… Ensemble. Ouai, ça pourrait être intéressant.

L’Hiver doit cesser, ici, au Montana. Juste aujourd’hui, nous avons eu une autre chute de neige et 8 inches (soit environ 20 centimètres) de neige. Je ne devrais pas être surpris… Quoi que… En réalité, il neige tous les mois de l’année à Paradise Valley.

Autre nouvelle, le monde de la littérature a récemment perdu Arthur C. Clarke, le dernier des trois grands écrivains de science-fiction (les autres étant Heinlein et Asimov). Chacun des trois ont écrit des livres qui ont eu une profonde influence sur moi, au fur et à mesure que je grandissais. Au sujet de Clarke, c’était le Rendez-vous avec Rama, la Fin de l’Enfance, et 2001. Arthur C. Clarke fut un des plus grands prophètes et visionnaires de notre temps, et sa mort est une grande perte pour notre monde. Que l’on se souvienne de lui pour toujours et au-delà des étoiles.

Aussi, sur une note plus personnelle, nous venons juste de perdre notre chienne, Annie. Je la mentionne, car elle a été plus qu’un membre de la famille pour chacun d’entre-nous, et parce que ce fut elle, plus que n’importe qui, qui a fourni les bases du personnage de Saphira. Annie était une bâtarde : moitié cocker, et moitié Shepherd Australien, genoux hauts, et un roulement des hanches (?). Elle ne ressemblait pas du tout à un dragon, mais elle ressemblait à Saphira, plus que vous ne pourriez l’imaginer.

Nous avons eu Annie lorsqu’elle était encore en chiot, en 1994, et ma sœur et moi avons grandi en jouant avec elle sur les rives de la Rivière Yellowstone. Je me souviens lorsque je la cajolais dans un trou profond, que j’avais creusé, et lorsque je m’asseyais avec elle dans l’ombre fraîche, en regardant les nuages se précipiter. Je me souviens lorsque je courrais à travers la neige, tard dans la nuit, en criant son nom, désespéré car je croyais l’avoir perdue. Je me rappelle lorsque je me battais avec elle. Je me souviens l’avoir regarder faire les choses les plus horrifiantes à des bébés souris. Je me rappelle sa truffe mouillée, et l’odeur de sa fourrure, ainsi que l’expression de son visage. Je me souviens lorsque j’ai marché avec elle à travers une immense horde de vaches, et toutes les vaches formant un cercle étroit autour de nous, et meuglant aussi fort qu’elles le pouvaient, enthousiastes de défendre leurs veaux du petit loup présent parmi elles. Les vaches m’effrayaient, mais elles n’ont jamais effrayé Annie. Plus d’une fois nous avons vu Annie jouer avec un renard sauvage, dans les champs. Elle aimait tellement marcher, et nous ne devions pas dire ce mot en sa présence, sinon elle devenait tellement excitée que nous étions obligés de la faire sortir. Son énergie et son enthousiasme étaient sans limite.

Ces dernières années, pourtant, plusieurs douleurs commencèrent à lui tomber dessus, et finalement l’ont mis dans une si grande souffrance - particulièrement avec l’attaque qu’elle a eu hier – que la chose la plus gentille que nous pouvions faire, était d’abréger ses souffrances.

Annie a été l’amie que je n’ai jamais eue. Elle me manquera jusqu’à la fin de ma vie. Elle m’a appris plus de la vie et la mort et l’art de vivre qu’aucun philosophe. Elle m’a appris que le bonheur consiste en 5 choses : manger, dormir, courir, être avec vos êtres chers, et se libérer de la souffrance. Tout le reste est superficiel.

Durant toutes ces années, Annie m’a fait plusieurs cicatrices, la plus grande étant une morsure sur mon avant-bras, qui était entièrement ma faute, pas la sienne. Maintenant qu’elle est partie, je souhaiterais avoir plus de cicatrices d’elle, car c’est la seule chose qui me permettra de ne pas l’oublier. Et je souhaiterais tellement marcher encore une fois avec elle.

Stydja unin mor’ranr, Annie. Que les écureuils murmurent ton nom pour les générations à venir.

Christopher Paolini